Introduction et définitions :
Entre 0-10 ans on se construit sur un modèle :
Alcoolophobe(ZOLA) : basée sur la souffrance
ou alcoolophile (RABELAIS) : ne voit que l’intérêt le coté bénéfique de l’alcool
Produits psychoactifs : regroupent tous les produits ayant une action sur le cerveau, modificateur du comportement, de l’état de conscience.
Addiction : désigne l’asservissement, l’esclavage d’un sujet à une substance
La ludopathie : c’est la perte de la capacité de contrôle sur la nourriture, le sexe, le jeu.
La systémie (approche thérapeutique) va permettre de ne pas traiter le malade mais plutôt son environnement. La codépendance est le fait de vouloir sauver l’autre, l’entourage oublie sa vie pour s’investir dans la vie du malade pour le déprogrammer. (Construction de la codépendance).
Il existe trois types de drogues :
– Les dépresseurs : qui réduisent l’activité du cerveau (alcool,opiacés,barbituriques etc…)
– les stimulants : qui augmentent l’activité du cerveau (amphétamine, cocaine..)
– les perturbateurs qui déforment les perceptions sensorielles du cerveau (Cannabis, Champignon, Kétamine, LSD, Ecstasy)
Nous allons nous intéresser dans cet article à l’alcool.
La personne ayant un problème avec l’alcool est au ralenti à cause du chlore dans le cerveau.
D’après l’OMS 91 millions d’êtres humains souffriraient de désordres liés à l’abus d’alcool dans le monde. 45000 décès par an
1er cause de mortalité des 15/30ans.
Parcours de la personne en difficulté :
La dépendance : ” un processus dans lequel est réalisé un comportement qui peut avoir pour fonction de procurer du plaisir et de soulager un malaise intérieur, et qui se caractérise par l’échec répété de son contrôle et sa persistance en dépit des conséquences négatives “.
Critères de définition de la Dépendance :
1. Désir puissant ou compulsif de réaliser le comportement addictif
2. Difficultés à contrôler le comportement
3. Phénomène de manque lors de l’absence de pratique
4. Mise en évidence d’une tolérance avec augmentation des fréquences et des intensités des pratiques
5. Abandon progressif d’autres sources de plaisir et d’intérêt au profit
du comportement et de sa préparation.
6. Poursuite du comportement malgré la survenue de conséquences manifestement nocives.
La Marmite du docteur BOUDREAU :
Famille, profession, argent = tensions externes
Anxiété, ennui, échec, ambition, isolement = tensions internes
= TENSIONS PSYCHIQUES jouent sur l’humeur
Soupapes naturelles : l’espoir, activité sociale, loisir, travail, idéal, argent, famille
Soupapes artificielles : alcool, sortie, drogue
Il ne s’agit pas d’arrêter de boire, mais de retrouver les soupapes naturelles.
Oui mais comment me sortir de l’alcoolisme? :
- Troquer son addiction contre un projet de vie.
Le déclic est la somme de tout ce qui a été dit par l’entourage, amis, famille pour aider la personne qui boit à s’en sortir. Le déclic d’arrêter de boire ne vient pas d’un coup mais grâce à la multiplication de rencontres pertinentes.
- Parcours de la consommation : Mieux comprendre le processus d’une personne qui “tombe” dans l’alcoolisme :
Le développement se fait en trois points à partir d’un constat de solitude de l’alcoolique. 1 – La solitude dorée ou la solitude paisible. Très bonne description de la lente accoutumance à l’alcool, des différentes réactions en cours et après alcoolisation, du plaisir de l’alcool, de ses effets «planifiants», de la solitude non traumatisante de la personne alcoolique, etc… 2 – Inter-phase: la solitude anxieuse. Il n’y a pas de frontière définie entre les deux phases citées dans l’introduction (psychotrope et toxique). Dans cet intermédiaire arrivent les premiers symptômes négatifs, de tout ordre (physique, intellectuel, moral, psychique, ….) et, avec eux, les questions. 3 – La solitude résignée puis marastique, la solitude noire. Cette partie parle très bien de ceux qui se sont «résignés» devant leur maître et ancien ami: l’alcool, et dont la solitude devient de plus en plus noire.
- Passer par une période nécessaire de deuil pour l’alcoolisme :
-Le choc
-La colère
-Le déni
-La dépression et fatalisme
-L’acceptation
- Accepter les soins :
Le sevrage action sur le physique :
-en ambulatoire
-en milieu hospitaliser
Les soins de suite action sur le psychique :
-thérapie cognitive comportementale on casse les schémas de l’alcool, grâce à la psychanalyse on cherche l’origine du mal.
Acteurs spécialisés :
-Centre de cure ambulatoire
-Centre de soins d’accompagnement et de préventions en addictologie : Consultation diagnostique et soins (sevrage)
-Centre de soins de suite et réadaptation (post cure), psychothérapie ou ergothérapie
-Mouvement d’entraide ; les associations de luttes contre les dépendances
Processus de changement :
Au départ il y a une absence de conscience du problème dûe à un manque d’information, mauvaise information, déni d’une consommation d’alcool trop importante.
= Le changement n’est pas envisagé, haut risque d’abandon
- L’aide de l’entourage son objectif : favoriser la prise de conscience
Ce que peut faire l’entourage pour aider une personne qui boit : accueillir toutes les réticences, garder le lien, identifier les ambivalences, accepter le déni mais faire prendre conscience… ne pas insister, éviter les confrontations.
-Parler en « je » pour être légitime
« Je pense que tu as des problèmes avec l’alcool »
-Eviter le « pourquoi » qui va amener la justification d’un état de fait
-Préférer le verbe avoir au verbe être pour l’absence de jugement : « tu as des problèmes avec l’alcool » et non « tu es un alcoolique ».
CE QUI VA PERMETTRE DE DESENCLENCHER LE CONFLIT
-Poser les questions suivantes : qu’est- ce que tu retires de l’alcool ? qu’est- ce que tu y perds ?
Aider la personne à trouver une stratégie de changement. La rechute fait partie intégrante du système de changement.