La dépendance affective définition et outils pour s’en sortir

Qui n’ a jamais connu la dépendance affective? ce sentiment étrange d’accepter de s’abandonner soi même pour ne pas être abandonné par  l’autre , ce sentiment incontrôlé de petite mort quand l’autre ne nous répond pas à nos sms ou appels, s’en va travailler, ou nous quitte.

Quels sont les signes de la dépendance affective?

La dépendance peut surgir en amour dans un couple comme en amitié ou dans les liens familiaux. Elle se manifeste souvent par de la jalousie maladive, de la paranoiac, de l’anxiété générale et l’idée obsessionnelle qu’on va perdre l’autre, qu’on n’est pas assez bien et que l’on peut être quitté à tout moment.

C’est une sensation de vide intérieur, d’insécurité quand l’autre n’est pas près de nous. Si un peu de frustration peut parfois pimenter la relation amoureuse, le manque quant à lui peut devenir une souffrance chronique.

Une véritable bouffée d’angoisse quand on vit une séparation. On ne pense pouvoir vivre qu’au travers de l’autre.

Pour certains la dépendance affective va se traduire par le besoin d’être en contact virtuellement avec plusieurs personnes pour combler le vide, de passer d’une relation à une autre de toute urgence pour ne pas se retrouver seul, à une facilité de dire je t’aime dans le seul but d’espérer un retour pour valoriser son amour propre, et non exprimer un amour véritable,  de multiplier les partenaires pour trouver dans le regard de l’autre une validation de soi. Dans des cas extrêmes, elle peut également nous amener à des réactions excessives de violence et de désespoir quand le vide n’est pas comblé affectivement.

Chez un parent l’enfant peut aussi venir combler un vide, d’où les relations d’interdépendances et fusionnelles, on ne parvient pas à vivre sans la présence constante de son enfant près de soi.. Le fait de voir son enfant  autonome ou en garde chez l’autre parent peut générer beaucoup d’angoisse et de souffrance morale.

Mais d’où vient elle au juste?

C’est une souffrance qui trouve son origine dans une blessure d’enfance non soignée et qui va se rejouer dans les mêmes situations. En général on a vécu un abandon ou un rejet enfant. Le schéma d’attachement affectif va donc se construire à travers cette blessure à l’âge adulte, et notre inconscient va rejouer inlassablement le même scénario de peur.

On revit souvent les mêmes schémas, on choisit inlassablement les mêmes profils de partenaires indisponibles, ou qui recherchent seulement une relation charnelle, ou on est attiré sans cesse par des relations qui nous rejettent… on va anticiper chaque week-end de peur d’être seul, et on souffre sans comprendre pourquoi? Mais comme disait Einstein “La folie c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent”.

Elle trouve sa source dans un manque de sécurité, d’amour, de reconnaissance, d’encouragement et d’accompagnement à l’autonomie et à la maturité affective durant l’enfance. Cela va laisser place aux doutes à l’insécurité au manque de confiance en soi.

La personne est incapable de vivre seule elle ressent un sentiment de vide d’angoisse  en permanence et va devoir trouver une stratégie inconsciente ou mécanisme de défense pour combler ce vide qui peut aller jusqu’au chantage affectif, les menaces, la violence ou l’auto sabotage de la relation.

Les premières clés pour s’en sortir…
S’aimer!!! aussi évident que cela puisse paraître c’est bien la première des choses à faire. Beaucoup de personnes ne s’aiment pas ou mal. Elle vont laisser à l’autre un pouvoir tel qu’elles accepteront d’être malmenées, humiliées ou même violentées..

La première des choses c’est de se confronter à soi même et de reconnaître sa valeur. Nous ne considérons de la valeur qu’à l’autre, mais rarement à soi même dans des schémas de dépendance affective. Alors commencez par dresser une liste de vos qualités, vos valeurs, vos compétences, vos réussites.. de quoi êtes vous fier? reprenez confiance en vous!

S’en suivra l’affirmation de soi, l’expression de ses besoins, et la définition des limites de son respect.

Le fait de trouver d’autres soupapes d’équilibres dans sa vie va permettre de gagner en confiance en soi. N’hésitez pas à partir à la rencontre de vous même et de savourer ces moments seul. Une activité créative, faire du sport, se lancer dans un projet professionnel, méditer, cuisiner, faire de la musique, lire.. plus vous passerez du temps à vous apprivoiser et plus vous apprécierez ce temps et n’aurez besoin de personne pour vous sentir complète. L’autre ne doit pas représenter le puzzle manquant chez vous. Vous êtes la seule personne à pouvoir vous sécuriser.

Un travail thérapeutique peut vous aider à votre rythme à vous libérer de cette souffrance en créant des déclics et en travaillant sur les axes de confiance en soi, de  sécurité de soi et d’amour de soi. Rassurez vous ce n’est pas une fatalité.

 

 

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